Tamanoir – Myrmecophaga tridactyla

Le tamanoir, également appelé le fourmilier géant, est un mammifère insectivore d’Amérique centrale et d’Amérique du Sud. Il appartient à la famille des Myrmecophagidae et fait partie de l’ordre des Xénarthres.

Le tamanoir fait entre 1m80 à 2m40. Il ne pèse que 1.5 kg à la naissance pour finir avec un poids compris entre 18 et 40 kg à l’âge adulte. Son corps est recouvert de poils raides plus longs sur la queue. Sa fourrure est noire, blanche et brune. Sa petite et longue tête comporte de petites oreilles et de petits yeux. Ses pattes antérieures ont cinq doigts comportant chacun une griffe acérée. Celle du troisième doigt est la plus développée, car elle peut atteindre 10 cm de longueur. Il a un odorat 40 fois plus développé que celui d’un humain. Par rapport aux autres mammifères, il a un petit cerveau afin de limiter sa consommation en énergie. Pendant ses phases de repos, il peut dormir jusqu’à 15 heures par jour recouvert par ses longs poils qui lui permettent de supporter les vagues de froid de l’hiver.

Son alimentation est notamment constituée de fourmis et de termites. Il peut avaler plus de 30 000 insectes en une journée. À l’aide de ses griffes, il ouvre les nids et enfonce son long museau par le trou. Avec sa langue visqueuse, qui peut atteindre 60 cm, il fouille chaque recoin du nid. En une minute, il peut avaler plus de 1000 insectes. Lorsqu’il s’attaque à un nid, il ne le vide jamais complètement afin de laisser aux insectes l’occasion de repeupler le nid. Il lui arrive aussi de se nourrir de fruits et de plantes tropicales, qui en fait un insectivore et un frugivore occasionnel.

La période de reproduction s’étale sur toute l’année. La gestation dure 6 mois et 10 jours. Un petit naît à chaque portée. Les petits deviennent indépendants à partir de 2 ans. Ils seront aptes à se reproduire à partir de 2 à 4 ans. En captivité, un tamanoir peut vivre jusqu’à 25 ans.

Le tamanoir est solitaire et territorial. Les individus rencontrés se raréfient à cause des accidents de la route. Pourtant, c’est un animal qui contribue grandement à l’équilibre de notre écosystème.