Aigrette garzette – Egretta garzetta
Aigrette garzette– Egretta garzetta
L’aigrette garzette fait partie de l’ordre des Ciconiiformes et de la famille des Ardéidés.
L’aigrette garzette est une aigrette petite et élégante, avec un cou mince, un bec noir fin et pointu et des pattes noires aux doigts jaunes. L’adulte en plumage nuptial a la face bleu-grisâtre et les lores rougeâtres. On peut voir deux plumes blanches longues et fines en arrière de la calotte, s’étendant de la nuque à la moitié du cou. Les doigts sont jaune-orangé vif, même parfois rosâtres pour une courte durée. En plumage d’hiver, le bec est noir, les lores sont grisâtres et les doigts sont jaunes pâle ou jaune-verdâtre et les yeux sont jaune pâle.
Les deux sexes sont semblables. Le juvénile ressemble à l’adulte en hiver, avec le bec et les pattes plus ternes ou verdâtres et les doigts gris-verdâtre, offrant moins de contrastes.
L’aigrette Garzette est plutôt silencieuse en dehors de la colonie. Elle fréquente une grande variété de zones humides ouvertes avec de l’eau douce, saumâtre ou salée peu profonde. Elle est visible sur les berges des fleuves et des lacs, dans les marais, les rizières, les zones inondées, les plages de sable, les vasières et les mangroves. Elle suit aussi le bétail, ce qui permet de la voir parfois dans des zones plus sèches. Elle fréquente habituellement les basses terres, mais selon la distribution géographique, on peut aussi la trouver entre 1400 et 2000 mètres d’altitude.
Elle se reproduit dans les parties tièdes et tempérées d’Europe, Asie, Afrique et Australie. La plupart des oiseaux sont résidents, mais les populations du Nord migrent vers l’Afrique ou le Sud de l’Asie. Les migrations se font en grands groupes dispersés. Elle se reproduit aux Bahamas, et a été vue au Caraïbes et au Surinam. Elle chasse seule ou en petits groupes avec d’autres espèces d’Ardéidés, mais les oiseaux sont relativement éloignés les uns des autres, défendant agressivement leur zone de nourrissage.
Cet oiseau se nourrit principalement de créatures aquatiques telles qu’insectes, crustacés, petits poissons, amphibiens, mollusques, araignées, vers, reptiles et petits oiseaux. Il se nourrit pendant la journée en utilisant plusieurs techniques de pêche dont la plus classique montre l’oiseau remuant le sable ou la vase avec les doigts d’une seule patte afin d’effrayer les proies et ensuite, quand la proie est accessible, il la transperce ou la saisit avec son bec. Elle marche lentement dans l’eau peu profonde ou le long des rives, mais la technique la plus commune montre l’oiseau debout et immobile dans l’eau peu profonde ou à la lisière, attendant qu’une proie passe près de lui pour la harponner avec le bec pointu.
Elle peut aussi suivre le bétail dans les champs, et profiter ainsi des insectes dérangés pour les capturer. Elle se nourrit pendant la journée, surtout tôt le matin et en fin d’après-midi. Elle dort la nuit avec d’autres espèces d’Ardéidés dans les mangroves, les roselières et sur les branches mortes au-dessus des eaux découvertes.
La saison de reproduction commence avec l’arrivée du mâle qui est le premier sur les lieux. Il ramasse des matériaux pour le nid. Il attire la femelle mais il défend en même temps le site du nid contre les autres mâles. Ensuite, ils construisent le nid où l’accouplement a lieu.la longévité de leur vie est estimée à 22 ans
Cet oiseau utilise souvent le vol battu, et il est capable de couvrir de longues distances lors des migrations.
La saison de reproduction a lieu entre mars et juin dans le Paléarctique, mais elle peut varier selon la distribution géographique. Elle se reproduit dans des colonies avec d’autres espèces d’Ardéidés. Le nid est placé sur le sol ou dans une roselière, dans un arbre jusqu’à 20 mètres de hauteur, ou dans des buissons, mais toujours à proximité de l’eau ou sur l’eau. Le site du nid peut être situé dans des zones inondées ou sur des îles boisées, mais aussi dans la végétation des marais. Les deux adultes construisent le nid. Le mâle apporte des matériaux à la femelle qui les dispose ensuite. C’est une plate-forme faite de rameaux de bois ou de tiges de roseaux, mais c’est en général une structure lâche.
La femelle dépose 3 à 4 œufs bleu verdâtres toutes les 24 ou 48 heures. L’incubation commence dès la ponte du premier œuf et dure environ 21 à 25 jours, partagée par les deux adultes. A la naissance, les poussins sont couverts de duvet blanc, et ils ont le bec et les pattes roses, devenant très vite gris bleuâtre. Ils sont nourris par les deux parents par régurgitation directement dans le bec. Au bout de trois semaines, les jeunes commencent à grimper dans les branches proches. Ils peuvent voler à cinq semaines et ils sont complètement emplumés à l’âge de 40-45 jours. Ils dorment au nid chaque nuit avec la colonie. Elle se nourrit surtout de proies aquatiques telles qu’insectes, crustacés, poissons, amphibiens, mollusques, reptiles, vers, araignées et petits oiseaux.
Les proies sont avalées entières selon leur taille. Les parties indigestes sont régurgitées sous forme de pelotes. L’aigrette Garzette n’est pas menacée actuellement.