Choucador à oreillons bleus – Lamprotornis chalybaeus
Choucador à oreillons bleus – Lamprotornis chalybaeus
Faisant partie de l’ordre des Passériformes de la Famille des Sturnidés, il mesure environ 24 cm avec un poids de 61 à 112 g
Chez les adultes, le front, le capuchon, la nuque, le manteau, le dos sont bleu-vert, avec des reflets bleus sur les couvertures sus-caudales qui ont également des taches sombres près des extrémités. Les lores sont noires, les oreillons sont bleu brillant formant une tache bien visible en dessous des yeux. Le menton, la gorge, la poitrine et les sous-caudales sont bleu-vert irisé provoquant un léger contraste avec les flancs, les cuisses, le ventre et le dessous des ailes qui sont bleu avec une nuance violet. Les ailes sont bleu-vert mais les couvertures primaires sont bleuâtres. Une épaulette violet-bronze orne la bordure supérieure de l’aile. Les iris dont jaune ou orange, les pattes et le bec sont noirs. Les sexes sont identiques.
Les juvéniles sont plus ternes que leurs parents. Les iris sont brun rougeâtre avec un anneau extérieur gris.
Le cri du choucador est très caractéristique. Les bandes chantent en chœur à partir de leurs perchoirs dans les arbres. Cet oiseau des régions tropicales fréquentes principalement les zones boisées ouvertes. En Afrique Occidentale et particulièrement au Mali, aux abords des déserts. A contrario, au Kenya, le choucador à oreillons bleus évite les contrées arides du nord-est et niche dans des régions montagneuses supérieures à 1500 mètres dont la surface est arrosée par plus de 500 mm de précipitations annuelles.
En Ethiopie, après la saison de nidification, ils forment souvent des dortoirs communs dont les cris et les bavardages sont entendus à quelques distances. Ces dortoirs sont installés à proximité des villages, au Malawi on les trouve dans des roselières, ailleurs au Zimbabwe, ils sont également placés à l’intérieur de zones de roseaux ou dans des buissons épineux. Dans certains cas, ils accueillent plusieurs centaines d’oiseaux. Lorsqu’ils se déplacent sur le sol, ils sautillent, ils ne marchent et ne courent presque jamais.
Pendant la période de nidification, Les couples nichent en solitaire et ne reçoivent jamais d’aide de la part d’assistants. Alors qu’ils sont habituellement assez familiers, ils peuvent être agressifs à cette période, même vis à vis de leurs congénères. Ils nichent dans des trous d’arbres entre 3 et 13 mètres au-dessus du sol : ils utilisent des cavités naturelles ou des anciens nids de barbets et de pics, certains pouvant être toujours en activité.
L’intérieur du nid est garni avec des herbes, des feuilles et parfois des morceaux de plastique. Des plumes sont également utilisées. En Somalie, les nids sont rarement situés au-dessus de 3 mètres et ils ne sont pas garnis. Les œufs sont bleu verdâtre avec toutes sortes de nuances qui vont du violet à l’ambre-brun. La ponte contient habituellement 3 à 5 œufs qui sont couvés par la femelle seule pendant 13 ou 14 jours. Ils mesurent en moyenne 27 mm sur 19 et pèsent environ 6 grammes. Les petits restent au nid pendant 23 jours, ils sont nourris dans un premier temps d’insectes puis de fruits et de baies.
La saison de nidification a lieu à des périodes différentes selon les régions.Il serait trop fastidieux de citer toutes les régions.
Ils mangent des figues en très grand nombre, mais ils recherchent des sauterelles, des coléoptères et des graines. En Ethiopie, le menu est constitué d’un savant mélange de fruits et d’insectes. Au Kenya, ils prélèvent du nectar sur les agaves. Dans ce même pays, ils grimpent sur le dos des buffles du Cap, des gnous bleus et des zèbres de Burchell pour les débarrasser de leurs parasites. Par contre, ils ne consomment aucun mammifère. En Erythrée, ces oiseaux sont friands de locustes et de termites ailés qu’ils capturent après une poursuite aérienne.