Crâne de tigre à dents de sabre – Smilodon fatalis
Smilodon commun – Smilodon fatalis
Smilodon est un genre de félidés qui vivaient en Amérique 10 milliers d’années avant notre ère. Ils sont appelés smilodons ou tigre à dents de sabre, Semblable au lion, il était caractérisé par ses longues canines supérieures émergeant devant la mâchoire inférieure.
Le nom de cet animal vient du grec ancien .Le smilodon avait une taille comparable à celle d’un lion, sa queue était toujours courte et ses griffes, comme la plupart des grands félins, étaient longues et rétractiles. Le smilodon – dents en couteaux doit son nom à ses gigantesques canines de 18 à 20 cm lui servant sans doute à poignarder ses victimes. Il pesait 55 à 450 kg, mesurait environ 2,5 à 4 mètres et pouvait ouvrir sa gueule jusqu’à 120°.
Les smilodons font partie des Smilodontini, eux-mêmes inclus font partie de la famille des Felidae .
Il existait 3 espèces de smilodons :
- Smilodon gracilis : la plus petite des trois espèces de tigres préhistoriques et la moins massive. Il vivait en Amérique du Nord et du sud des États-Unis jusqu’au Pérou. Au début du Pléistocène
- Smilodon fatalis : de la taille d’un lion, il pesait entre 280 et 300 kg. Il vivait au sud de l’Amérique du Nord pendant pratiquement tout le Pléistocène.du sud des États-Unis jusqu’au Pérou.
- Smilodon populator -Smilodon neogaeus : la plus grande espèce 3 à 4 m et pesait de 380 à 450 kg. Mais certains ont pu dépasser 500 kg. Il vivait dans le bassin brésilien pendant la fin du Pléistocène.
Le smilodon était une espèce vivant en groupes bien hiérarchisés, à la manière du lion. Des traces retrouvées sur les fossiles de La Brea témoignent du fait que des animaux, bien qu’ayant été sérieusement blessés, ont survécu plusieurs mois, alors que leurs blessures les empêchaient de chasser. Cela semble prouver que les membres du groupe s’entraidaient.
Le smilodon aurait été un super prédateur. On estime d’après sa morphologie, sa masse musculaire et sa mâchoire qu’il chassait les grands mammifères, des bisons des équidés et des camélidés. On sait qu’il était également charognard car beaucoup de ses fossiles ont été retrouvés. Il pouvait manger jusqu’à 8 kg de viande par jour. Son absence de queue dont les félins se servent pour équilibrer leur course et sa morphologie laissent penser qu’il ne pouvait pas courir longtemps2 et devait donc approcher ses proies par surprise.
Sa mâchoire étudiée par des biomécaniciens5 montre une capacité de pression bien inférieure à celle d’un lion actuel et équivalente à celle d’un gros chien. La longueur et la courbure de ses dents de sabre mais surtout leur grande fragilité sur des mouvements latéraux limitaient grandement sa gamme de proie et sa manière de les attaquer. Il ne pouvait ainsi pas les saisir avec la mâchoire comme les félins actuels, mais sans doute les agripper avec ses griffes, les faire tomber, et ensuite d’un coup de mâchoire à la gorge, trancher avec ses dents de sabre les artères vitales de la proie (les félins actuels étouffent le grand gibier en serrant leur mâchoire sur leur gorge).
Le smilodon n’était pas le plus grand prédateur nord-américain du Pléistocène,
Arctodus simus – ours à face courte, était un des deux plus grands prédateurs de l’époque. Un autre de ses concurrents était l’oiseau géant Phorusrhacos, qui mangeait probablement les carcasses laissées par Smilodon.
Une autre hypothèse est que le smilodon utilisait ses dents mâchoires fermées pour casser la glace, ou assommer ses proies à la façon des morses, déchirer les épaisses couches de graisse de mammifères marins. Il possédait une alimentation et un comportement proche de celui de l’ours polaire, peut-être était-il même meilleur nageur que celui-ci. La musculature du cou ainsi que la taille des vertèbres cervicale et dorsale peuvent étayer cette hypothèse.
Plusieurs hypothèses ont été émises concernant sa disparition, qui intervient lors d’une période correspondant à une disparition de nombreuses espèces animales en Amérique du Nord.