Grue caronculée – Bugeranus carunculatus
Grue caronculée – Bugeranus carunculatus
La Grue caronculée est l’une des plus grandes espèces de Gruidés, la seconde après la Grue Antigone, et la plus grande espèce Africaine.
Cette espèce est classée comme étant Vulnérable avec des déclins rapides dans une population déjà faible.
L’adulte a les parties supérieures et les ailes grises. Les rémiges secondaires sont plus longues et s’étendent au-delà de la queue et presque jusqu’au sol. Les rémiges et la queue sont gris foncé à noirâtres. Le haut du dos est d’un gris plus sombre. Cette grue a le cou et la poitrine blancs contrastant avec les parties inférieures noires et le haut du dos gris foncé. Le bec est long et droit, couleur corne. Les yeux sont rouge-orangé. Les pattes et les doigts sont gris foncé à noirâtre. Les deux sexes ont le plumage identique, mais le mâle est plus grand que la femelle, et l’espèce est plutôt silencieuse Le juvénile a le plumage du corps brunâtre.
L’espèce dépend beaucoup des zones humides, elle est fréquente dans les grandes étendues humides, dans les bassins des fleuves Zambèze et Okavango, ainsi que les zones humides permanentes ou saisonnières sur les hauts plateaux d’Ethiopie et d’Afrique du Sud.
Elle se reproduit dans les zones humides aux eaux peu profondes où poussent des laîches, et au-dessus de 2000 mètres d’altitude. En dehors de la saison de reproduction, on la trouve en dessous de 1000 mètres.
La Grue caronculée se trouve en Ethiopie, au Zaïre, en Zambie et en Tanzanie jusqu’au Botswana et au Mozambique. Il existe également des populations en Angola, en Namibie et en Afrique du Sud.
Elle se nourrit de matières végétales comme les tubercules et les racines des plantes aquatiques. Elle capture aussi des insectes, des escargots, des grenouilles et quelques petits vertébrés. Son bec long lui permet de sonder dans le sol tendre et dans les zones humides. Elle fréquente aussi les champs cultivés et les plateaux plus secs où elle trouve des céréales et des graines d’herbes. En dehors de la saison de reproduction, et ils vivent en groupes.
Comme toutes les grues, en période nuptiale elle effectue des parades superbes, des danses avec des courbettes, des sauts, des courses et des jets de morceaux de plantes. Elles dansent avec les ailes relevées, entre partenaires pendant les parades nuptiales, mais aussi avec d’autres membres du groupe afin de maintenir la cohésion et les contacts. , le mâle déploie ses grandes ailes avant de se mettre brièvement à courir, ensuite il saute en l’air.
Pendant ces parades, la peau rouge de la face est enflammée et gonflée, et les caroncules sont étirées. Les liens du couple durent toute la vie.
La Grue caronculée se reproduit dans les zones humides, dans les étendues herbeuses humides ou les marais avec des laîches où les nids sont espacés d’au moins 500 mètres. Les parents deviennent territoriaux. Elle ne migre pas, mais effectue quelques déplacements en fonction de la disponibilité de l’eau et des zones humides saisonnières ou sur les hauts plateaux ont tendance à se déplacer davantage que les populations qui vivent près des eaux permanentes.
La saison de reproduction est très variable et dépend du niveau des eaux. Elle a lieu en juillet-août en Ethiopie, et entre avril et octobre chez les populations les plus au sud.
Le nid est un grand monticule de végétation aquatique entouré d’eau, avec une bonne vue aux alentours. Il peut mesurer jusqu’à 120-180 cm de diamètre.
La femelle dépose habituellement deux œufs, mais bien souvent un seul poussin survit. L’incubation dure 33-36 jours partagée par les deux adultes. A leurs côtés, ils apprennent à se nourrir eux-mêmes. Ils sont complètement emplumés à un an, et sont matures sexuellement entre 4 et 8 ans, mais cette espèce peut vivre 20-30 ans et même plus.
Elles se nourrissent de tubercules, de racines, de de plantes aquatiques, des Châtaignes d’eau, des Nénuphars, des insectes, des Orthoptères, des Coléoptères, des escargots, des grenouilles et plusieurs petits vertébrés.
Cette grue a un long bec et sonde dans le sol pour trouver sa nourriture. Elle glane aussi dans les champs cultivés où elle récupère des céréales et des graines d’herbes.
Cette espèce est considérée comme étant vulnérable avec des populations restreintes et un faible niveau de reproduction.