Harle couronné – Lophodytes cucullatus
Harle couronné – Lophodytes cucullatus
Le harle couronné fait partie de la famille de l’ordre des Ansériformes.
Le harle couronné est le plus petit des harles nord-américains, approximativement de la taille d’un canard carolin. Le mâle possède un plumage qui présente une étonnante combinaison de noir, de blanc et de brun-roux. La tête, le cou et le manteau sont noirs, le croupion gris. La queue est brun-gris sombre. La gorge, la poitrine et le ventre sont blancs. Deux barres irrégulières noires marquent les côtés de la poitrine. Les flancs sont fauves ou brun-roux. Chez le mâle, le caractère physique le plus remarquable est constitué par la crête qui, lorsqu’elle est déployée, révèle un formidable éventail blanc bordé de noir.
La crête de la femelle est brune avec un soupçon de cannelle et parfois de blanc à la pointe. Les immatures ont une crête similaire, mais de taille plus modeste. Tous les immatures mâles ne sont pas forcément pourvus d’une crête et leur chant est Plutôt silencieux, par contre il Vole vite et bas.
Les harles couronnés sont les seuls harles vivant exclusivement en Amérique du Nord. Autrefois, ils étaient présents sur tout le continent, y compris dans les zones de montagnes dans la mesure où des habitats adéquats pouvaient y être trouvés. De nos jours, il est surtout présent dans la région des grands lacs, dans l’est du Canada, mais aussi en bordure du Pacifique dans les états de Washington, de l’Oregon et en Colombie Britannique. Les préférences du harle couronné en matière d’habitat sont assez similaires à celles du canard carolin. Il aime les eaux calmes et peu profondes, les réservoirs d’eau claire avec un fond sableux ou de galets. il préfère les pièces d’eau proches des forêts de feuillus: rivières de vallées, petits étangs de forêts, retenues de moulins, marécages, ou mares à castor. Toutefois, contrairement aux carolins, le harle couronné éprouve de grosses difficultés pour trouver sa nourriture dans les eaux turbulentes, et aussi en les eaux calmes. Le harle couronné délaisse également les lacs de grande superficie.
Il migre à la fin de l’automne, et se déplace seul, en couple ou en petites bandes sur des distances courtes ou intermédiaires. Les espèces résidant dans des zones de climat tempéré, sont en général sédentaires. Certains oiseaux arrivant sur les lieux de reproduction en tant que couples déjà appariés, d’autres participes aux rituels amoureux.
La date d’arrivée des migrants dépend de la région et de la latitude, en général c’est un migrant précoce et de nombreux individus parviennent à destination dès la fonte des glaces. La femelle harle est assez casanière et retourne en général dans la même zone de reproduction que les années précédentes,.
La nidification commence peu de temps après l’arrivée des oiseaux. Il est monogame et n’atteint la maturité sexuelle qu’au bout de 2 ans. D’ordinaire silencieux, il émet des vocalisations assez semblables aux appels d’une grenouille.
Les harles couronnés nichent dans des trous d’arbres situés entre 3 et 6 mètres du sol, dans des souches creuses, des cavités naturelles ou même des nichoirs artificiels. C’est la femelle qui procède au choix du site situé généralement à une courte distance d’un point d’eau.
La taille moyenne de chaque ponte est de 10 œufs, mais elle peut varier en fait de 5 à 13. Elle est liée en fait à l’âge de la femelle et à la période de la ponte. Au cours de cette période, si la femelle est dérangée alors qu’elle n’a pas achevé son opération de garnissage, elle abandonne le nid. La période d’incubation dure 32 à 33 jours. Une fois que la femelle a commencé à incuber, le mâle quitte le site et reste absent pour le reste de la saison de reproduction.
Lorsqu’ils éclosent, les jeunes sont couverts de duvet. Ils restent au nid 24 heures puis sont capables de se mouvoir et de se nourrir seuls. Au bout de 70 jours, les jeunes sont capables de voler, la femelle les quitte alors pour préparer la migration. Les femelles nichent une fois par saison.