Lion blanc – Panthera leo krugen
Le lion blanc est une espèce qui dérive du lion. C’est la sous-espèce– Panthera leo krugen qui a donné naissance à l’espèce suite à la présence d’un gène récessif. L’animal se caractérise par un pelage qui se situe entre le blanc pur et le blond. Ceci vient d’un défaut de pigmentation des poils sauf aux extrémités. Ce phénomène est à différencier de l’albinisme, car les yeux de l’animal ne sont pas rouges, mais gardent leur couleur doré ou noisette et parfois ils sont bleu-gris ou verts. Le lion blanc ne constitue pas de ce fait une autre espèce différente du lion.
Les lions blancs ont commencé à intéresser les scientifiques vers le début des années 1940. Au départ, c’est un petit clan qui a été repéré du côté du parc national de Krüger situé en Afrique du sud. Deux lionceaux blancs ont été présents dans le groupe, mais la troupe a par la suite disparue et la découverte considérée comme une légende. En 1975, une réserve privée de Timbavati avoisinant le parc national Krüger dévoile deux lionceaux blancs. L’espèce a fait à nouveau l’objet d’observations, mais cette fois-ci leur histoire donne lieu à une publication, ce qui fait complètement taire la rumeur.
Contrairement aux lions blancs albinos, il est très difficile de rencontrer les lions blancs à l’état sauvage. La majorité d’entre eux, une vingtaine environ, vit aujourd’hui en captivité dans des zoos européens et américains. Le Zooparc de Beauval dans le Loir et cher, en 1999, fut le premier zoo français à présenter un couple de lion blanc au public.
Aujourd’hui, afin de perpétuer et agrandir la population des lions blancs, des programmes d’élevage de ces spécimens sont menés en Afrique du Sud et en Nouvelle-Zélande. Et dans le centre de reproduction du zoo de Toronto, par exemple, des efforts sont menés pour améliorer la diversité génétique et réduire ainsi la consanguinité.
Malgré ce handicap du mimétisme moins parfait avec la savane qui le désavantage lors de la chasse, le lion blanc est bien accepté par le clan dont il est issu. Et dans l’imaginaire populaire africain, cet animal est investi d’un caractère divin et en rencontrer sur sa route est signe de porte-bonheur.