Mégaloceros – Mégaloceros giganteus

Le mégaloceros ou mégaceros est un élan géant des périodes préhistoriques. Même si l’on pourrait croire que c’est un animal imaginaire étant donné sa gigantesque taille, il s’agit bel et bien d’un animal qui a existé, mais qui s’est éteint il y a 10 000 ans, à la même période que les mammouths.

D’après les études paléontologiques, il ferait partie des Cervidés, mesurant plus de 2 m et pesant dans les 700 kg. Comparés aux bois d’élans actuels, les bois de ces animaux sont gigantesques, soit 3,70 mètres d’envergure.

Ces élans géants ont existé en Asie, en Europe, et même en Chine. Mais c’était en Irlande qu’ils ont été les plus abondants. Dans les châteaux irlandais, la plupart des salles sont ornées de leurs bois énormes, ou de leur crâne fossilisé. D’après les ossements conservés, les mégacéros avaient une bosse dorsale très développée. Leur apparence aurait été plus proche du daim que d’un cerf, tandis que leur mode de vie aurait été exactement celui d’un cerf actuel. En effet, les recherches en paléontologie ont révélé que les mégacéros ont eu les mêmes comportements que les cerfs : période de rut, combats entre mâles, ou encore perte de bois annuelle. Les mégacéros n’étaient pas des animaux qui attaquent. Les combats entre les mâles se faisaient surtout par des intimidations. À cause de ce côté docile, ces animaux ont été les principales cibles des hommes préhistoriques. D’autant plus que leur taille représentait une grande quantité de viande, tandis que leurs ossements avaient été très utiles pour les divers outils de l’époque. Ces géants n’avaient pas pu vivre dans la forêt compte tenu de leur bois géant. De ce fait, ils vivaient dans les grandes étendues herbeuses.

La cause de la disparition de ces animaux géants n’est toujours pas déterminée. À ce propos, deux théories s’opposent. La première suppose qu’ils ont été victimes des changements climatiques dus à la fin de la période glacière. Le deuxième émet l’hypothèse que c’étaient les hommes et leurs méthodes de chasse qui les auraient éradiqués. Le débat se poursuit jusqu’à nos jours, et les théories scientifiques se surenchérissent.