Narval – Polyester – Monodon monoceros
Narval – Monodon monoceros
Surnommé la licorne des mers, le narval est un cétacé. Les mâles possèdent une unique défense torsadée, issue de l’incisive supérieure gauche, qui peut mesurer jusqu’à trois mètres de long. La rareté du narval et son habitat réduit a contribué à la persistance de la légende.
Considérée ensuite comme une arme, ou un outil, la défense du narval est aujourd’hui analysée comme un organe sensoriel, dont les riches terminaisons nerveuses permettent à l’animal de percevoir les différences de pression, de salinité, ou de température.
L’animal lui-même a une longueur de 4 à 5 mètres et vit en groupes dans l’océan Arctique. Le nom latin Monodon monoceros est dérivé du grec et signifie « dent unique, corne unique ».On a longtemps présenté la corne du narval comme une arme de chasse pour harponner les poissons, ou d’un outil pour briser la glace afin de permettre au narval de respirer à l’air libre, mais les femelles qui n’ont pas cet appendice ont la même alimentation et doivent aussi respirer de l’oxygène à l’air libre à intervalle régulier entre 7 et 20 minutes.
Cette dent serait en fait un organe sensoriel extrêmement sensible. En effet, elle renferme près de dix millions de terminaisons nerveuses qui permettent au narval de détecter les différentes pressions, les changements de températures et les niveaux de la salinité de l’eau ainsi que des particules particulières aux espèces animales constituant son alimentation.
Ce carnivore aime bien chasser les crevettes, il mange aussi des calmars, crustacés et mollusques ,de flétan, de morues polaires, de plies et de pieuvres.
Le narval vivrait jusqu’à 50 ans. Les mâles atteignent la maturité sexuelle vers 8-9 ans et les femelles entre 4 et 7 ans. La période de gestation est d’environ 15 mois. Les accouplements se font au printemps en avril et les naissances arrivent l’année suivante en juillet, où les femelles allaitent leur petit pendant 4 mois. Comme pour plusieurs autres cétacés, on constate que le taux de reproduction est affecté à la baisse par l’activité humaine et ses polluants. Ce sont des mammifères avec une petite tête arrondie dotée d’une petite bouche ronde. Ils ont de petites nageoires retroussées vers le haut. Tout comme les autres baleines arctiques, ils n’ont pas de nageoires dorsales et sont isolés du froid par une épaisse couche graisseuse vascularisée.
Les mâles peuvent peser jusqu’à 1 600 kg et atteindre 5 mètres de longueur tandis que leur corne peut atteindre 3 mètres de long. Les femelles sont plus petites et peuvent atteindre les 1 000 kg pour 4 mètres de long. À la naissance, les petits pèsent 80 kg et mesurent 1,5 mètre.
La couleur du narval change selon son âge : à la naissance il est bleu gris ou brun, à l’âge juvénile il sera bleu noir ; adulte il sera noir. Ensuite, plus le narval vieillira, plus sa peau se couvrira de taches blanches au point de devenir presque blanche.
Cette corne est en réalité une dent du maxillaire gauche du mâle caractère sexuel secondaire qui est présent aussi chez 10 % des femelles. Elle commence à pousser au travers de la lèvre supérieure dès la puberté, à l’âge de un an, et son rythme de croissance augmente jusqu’à la maturité sexuelle du narval vers 8 ou 9 ans. Elle acquiert une longueur considérable de 2,5 à 3 m pour un poids de 10 kg. Elle est toujours torsadée de droite à gauche
La dent symétrique du mâle et les deux dents correspondantes de la femelle demeurent rudimentaires et ne dépassent pas de l’alvéole. Exceptionnellement 1 cas sur 500 on rencontre des mâles possédant deux défenses.
Cette dent est donc un organe de détection sensorielle extrêmement sensible qui paradoxalement, baigne dans des eaux glacées. Autre fait particulier, cette dent qui est en apparence rigide, est en fait flexible. Une dent de 2,40 m de longueur peut se courber jusqu’à 0,30 m dans n’importe quelle direction sans se briser.
Si elle est abîmée, elle peut se réparer jusqu’à un certain point, mais si elle se casse, elle ne repoussera pas. L’émail étant très fin, la dent se casse facilement : le mâle peut alors réaliser un « plombage » pour éviter la formation d’une carie. Il peut combler le trou à l’extrémité de la dent par des graviers ou provoquer un jeune mâle en duel pour que ce dernier mette l’extrémité de sa corne dans le trou de sa dent, puis la briser, formant ainsi un bouchon.