Pygargue à tête blanche – Haliaeetus leucocephalus
Le Pygargue à tête blanche – Haliaeetus leucocephalus
Le pygargue est un rapace diurne de la famille des Accipitridae , il se nourrit majoritairement de poissons. Il est parfois appelé aigle pêcheur où aigle de mer. Le Pygargue à tête blanche est particulièrement connu pour être l’emblème des États – Unis. Le terme « pygargue » est issu du latin désignant littéralement « qui a les fesses blanches ».
Chez les adultes qui ont atteint l’âge de 5 à 6 ans, il n’y a pas de dimorphisme et les sexes ont un plumage résolument identique. Comme le nom l’indique bien, la tête est entièrement blanche. La nuque, le menton, les couvertures supérieures, le dessous des ailes et la queue sont également blancs, mais avec une légère nuance crème ou chamois clair. Le bec est noir, les pattes jaune verdâtre. Les sub-adultes de 2 à 4 ans ressemblent assez à leurs parents.
Compte-tenu de ses exigences alimentaires, le pygargue à tête blanche occupe un endroit susceptible de fournir des poissons d’assez belle taille, pas trop éloigné du site de nidification et bénéficiant d’un calme relatif pendant la reproduction. Dans ces conditions, on le trouve généralement à proximité du littoral, sur les berges des rivières, les rives des lacs ou le bord des océans. Cet oiseau a besoin pour se percher et pour nicher de vieux arbres ou de vieilles parcelles de conifères parvenus à maturité. Les arbres sélectionnés doivent permettre d’obtenir une bonne visibilité.
Il est présent sur une grande partie du continent nord-américain, de l’Alaska, au Yukon, en Terre-Neuve en passant par le Saskatchewan, le Manitoba, l’Ontario, le Labrador et le Québec. La limite de son espace de nidification se situe au niveau des Grands Lacs et du Maine, le long de la côte du Pacifique, sur les bords de l’Atlantique jusqu’à la Floride. Les oiseaux les plus nordiques migrent au sud de leur aire de distribution.
Ils sont clairement territoriaux, pendant la période de nidification. En dehors de la période de nidification, les densités de population varient en fonction de la disponibilité en nourriture. En automne et au début de l’hiver, les plus grands rassemblements de pygargues ont lieu dans la Chilkat Valley où environ 3500 oiseaux se regroupent pour se nourrir de saumons. Ils sont partiellement migrateurs.
Ils atteignent la maturité sexuelle vers l’âge de 5 ans. Lorsqu’ils sont capables de se reproduire ils rejoignent habituellement leur lieu de naissance. Les pygargues à tête blanche s’apparient pour la vie. Toutefois, si l’un des membres du couple vient à disparaître, le survivant entreprend de trouver un nouveau partenaire. De même, lorsqu’un couple échoue à plusieurs reprises pour mener à terme une nichée, les deux partenaires décident d’un commun accord de briser le lien conjugal et leur durée de vie est estimée à 30 ans.
Avant l’accouplement, les pygargues à tête blanche entreprennent des parades élaborées au cours desquelles ils volent à une très grande hauteur dans les airs en accomplissant des descentes en piqué et des acrobaties. La partie la plus spectaculaire intervient lorsque les 2 partenaires se saisissent par les serres et ne se séparent que lorsqu’ils sont parvenus à faible distance du sol.
Ces rapaces ont un nid gigantesque qu’ils réutilisent pendant plusieurs années successives. A chaque saison, le couple rajoute des morceaux de bois supplémentaires, si bien que le nid ainsi réaménagé peut atteindre 4 mètres de profondeur, 2,50 mètres de diamètre et peut peser jusqu’à 3 tonnes. Le nid est construit principalement avec des branches, il est placé dans un grand arbre près de l’eau. A défaut, il est posé sur le sol. La ponte comprend 1 à 3 œufs.
Les parents couvent à tour de rôle pendant 34 ou 35 jours. Celui qui ne couve pas est chargé de ravitailler la couvée et de renouveler la garniture du nid. Le séjour des jeunes au nid est particulièrement long. Ils ne prennent leur envol qu’entre 70 et 92 jours après l’éclosion. Malgré la prédation des pies, des mouettes des corbeaux, des ours noirs et des ratons laveurs, la productivité des couvées semble assez importante, atteignant parfois plus d’un oisillon par couvée.
Leur menu est varié et est composé de poissons, poisson-chat, de carpes, de perches, de saumons, de truites, de foulques, de canards, de fulmars, de puffins, de lièvres, de surmulots, de jeunes loutres de mer et ils possèdent 4 techniques principales de chasse. L’espèce n’est pas menacée.